Le lien entre le budget public et les actions climatiques est plus crucial que jamais. En effet, le changement climatique impose de repenser nos investissements et nos politiques publiques. À travers divers exemples et initiatives, nous explorons comment les pouvoirs publics s’attaquent à ces défis monumentaux.

Les douze travaux des pouvoirs publics

Le changement climatique n’a pas disparu avec la motion de censure, comme l’indique Benoît Leguet dans son commentaire sur la loi de finances 2025. Ce propos souligne une vérité incontournable : la réalité du dérèglement climatique ne peut être ignorée. La dynamique d’investissement en faveur du climat, amorcée par le secteur public et privé, doit continuer pour assurer notre sécurité énergétique et la résilience de notre modèle agricole.

Cela implique plusieurs pistes d’actions concrètes. Les objectifs sont multiples et doivent inclure des innovations technologiques, des infrastructures résilientes et un soutien aux communautés locales pour leur adaptation au changement climatique. Différentes mesures peuvent être envisagées, telles que :

Courbevoie et son premier budget climat

Un exemple remarquable de l’engagement local se trouve à Courbevoie. Cette ville des Hauts-de-Seine, sous l’initiative de Stéphanie Soares, conseillère municipale en charge de la transition énergétique, a adopté son tout premier budget climat. Cette démarche novatrice illustre un fort engagement dans les enjeux de décarbonation des politiques publiques locales.

Le budget climat de Courbevoie comprend différentes lignes budgétaires allouées spécifiquement à des projets favorisant la réduction des émissions de gaz à effet de serre (GES) et l’amélioration de la qualité de vie des citoyens. Parmi les initiatives notables, on retrouve :

Les engagements durables de la municipalité

À travers cette initiative, Courbevoie montre également l’importance des engagements locaux dans la lutte contre le changement climatique. Ces efforts permettent non seulement de réduire l’empreinte carbone de la ville mais aussi de mobiliser les citoyens autour des questions environnementales. Le succès de ce projet pourrait inspirer d’autres collectivités à adopter des mesures similaires.

Notre dissonance cognitive face au climat

Le concept de dissonance cognitive se révèle particulièrement pertinent quand on traite de la question climatique. Malgré l’évidence alarmante des effets du dérèglement — que ce soit par les sécheresses ou les inondations intenses — le débat public reste souvent détaché de ces réalités. Gaspard Koenig prévient que les images que nous voyons aujourd’hui en Espagne pourraient devenir notre quotidien si rien n’est fait.

Cette dissonance se manifeste par un écart entre notre conscience de la gravité de la situation et nos pratiques quotidiennes souvent peu compatibles avec l’urgence climatique. Pour remédier à cela, il est essentiel que les politiques publiques définissent des cadres contraignants et incitatifs qui orientent les choix individuels et collectifs vers des pratiques plus durables.

Stratégies de mobilisation

Il s’agit de mettre en place des programmes éducatifs pour informer le public des conséquences du dérèglement climatique et des actions nécessaires pour y faire face. Des mécanismes tels que des taxes sur les activités polluantes peuvent également contribuer à aligner les comportements économiques avec les besoins écologiques.

Politiques françaises de lutte contre le changement climatique

En France, la stratégie nationale bas carbone vise à atteindre la neutralité carbone en 2050. Cette ambition se traduit par une multitude d’initiatives destinées à réduire les émissions de GES de 40 % entre 1990 et 2030. La loi énergie et climat adoptée en 2019 établit le cadre législatif nécessaire pour atteindre ces objectifs ambitieux.

Parmi les mesures phares de cette stratégie, on compte :

Révision des objectifs européens

En cohérence avec les objectifs climatiques européens révisés, la France devra ajuster ses ambitions nationales. L’objectif de réduction de 55 % net des émissions de GES d’ici 2030 nécessite une accélération des efforts et une revue des sphères d’action prioritaires. Cela signifie que chaque nouveau plan budgétaire devra intégrer ces impératifs pour garantir la pérennité des actions en cours et permettre d’atteindre les nouvelles exigences européennes.

Rôle du Haut Conseil pour le Climat

Le Haut Conseil pour le Climat joue un rôle central dans ce processus, en évaluant régulièrement les progrès réalisés et en fournissant des recommandations pour ajuster les politiques publiques. Une de ses missions principales est de s’assurer que les secteurs les plus polluants entreprennent une transition écologique rapide et efficace.

Sources